Santé : Plus de 11 000 000 de cas de paludisme en 2022

Le Burkina fait partie d’un pays au monde où le paludisme fait le plus de victimes. Le gouvernement attire l’attention.

Le Burkina est l’un des 11 pays au monde où le paludisme persiste, selon le rapport 2018 de l’OMS. En 2022, plus de 11 000 000 de personnes ont été infectées par le paludisme sur une population de 23 000 000 d’habitants. 4 243 personnes, dont plus de 2 925 enfants de moins de 5 ans et 37 femmes enceintes y ont perdu la vie, selon le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme. Selon le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, au cours de l’année 2022, le pays a enregistré 11 656 675 de cas de paludisme avec 539 488 cas grave.

Dans le cadre de la lutte contre cette maladie, l’Etat burkinabè, a avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, mis en œuvre plusieurs interventions que sont la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda), la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS), le traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceinte, la vaccination et la lutte anti-larvaire. 5 000 000 d’enfants ont été touchés par les campagnes de prévention du paludisme en 2023.

La dernière campagne de distribution des moustiquaires imprégnées (Milda), qui a eu lieu en 2022, a permis la distribution de plus de 14 000 000 de moustiquaires. L’Unité de recherche clinique de Nanoro de l’Institut de recherche en sciences de la santé (CNRTS/IRSS) du Burkina a annoncé que le vaccin antipaludique R21/Matrix-M™ qu’elle a développé avec ses partenaires de l’Université d’Oxford, a été homologué pour une utilisation au Burkina Faso par l’Agence nationale de la régulation pharmaceutique (ANRP) du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Le vaccin a été approuvé pour une utilisation chez les enfants âgés de 5 à 36 mois, le groupe d’âge le plus à risque de décès par paludisme selon le ministre de la santé.

Selon les chercheurs, le Burkina est le troisième pays d’Afrique, après le Ghana et le Nigeria, à homologuer l’utilisation de ce vaccin, qui sera produit et commercialisé par l’Institut de sérum d’Inde (Serum Institute of India – SII).

Minata Dabiré

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