Mort de Luc Marius Ibriga : Adieu Combattant !

L’ancien Contrôleur général d’Etat Luc Marius Ibriga est décédé à Ouagadougou le 25 décembre 2022 à l’âge de 66 ans.

L’ancien contrôleur général d’Etat Luc Marius Ibriga est décédé, ce dimanche 25 décembre. Alors enseignant de droit à l’Université de Ouagadougou, Luc Marius Ibriga a été nommé le 23 novembre 2014, contrôleur général d’Etat de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Son mandat, à la tête de l’institution, prit fin en septembre 2021. Quelques mois plus tôt, soit en mai de la même année, il était également admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Luc Marius Ibriga aura consacré 25 ans de sa carrière à l’enseignement. C’est en 1995 qu’il a soutenu sa thèse de doctorat en Droit public. Il devint alors enseignant d’université en Droit constitutionnel, droit international public et relations internationales. Selon nombre d’observateurs, son engagement pour la bonne gouvernance, sa probité et son intégrité ont prévalu au choix de sa personne en 2014 pour diriger L’ASCE-LC.

 « Un fils valeureux de la nation qui aura consacré sa vie à l’éveil d’une conscience libre »

Dans un message publié par le service de communication de la présidence du Faso, le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a déploré la disparition d’un fils valeureux de la nation qui aura consacré sa vie à la formation et à l’éveil d’une conscience libre, intègre et digne. « Je salue la mémoire d’un homme de conviction qui a su incarner le combat pour une gouvernance vertueuse. Son passage à la tête de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption a marqué un pas important dans l’engagement de notre pays pour une gestion plus saine des deniers publics », a ajouté le chef de l’État, qui souhaite que « son exemple de vie nourrisse notre engagement collectif pour un Burkina Faso de liberté et d’intégrité ». Depuis janvier 2022, l’ASCE-LC est dirigée par l’inspecteur du trésor Philippe Néri Kouthon Nion.

Le combattant

La nouvelle est implacable et cuisante. Luc Marius Ibriga s’est éteint le matin du 25 décembre, jour de Noël. Faut-il y voir un signe ? Les spécialistes des sciences divinatoires nous diront un jour si c’en est un. Sur le coup, la nouvelle laisse sans voix démocrates et révolutionnaires de notre malheureux pays. Dans la crise que traverse le Burkina, l’énergie, l’intelligence et le savoir du professeur étaient non seulement utiles mais indispensables pour ceux qui se battent pour simplement la survie de notre pays. Marius était l’Intellectuel personnifié dont la quête du juste et du vrai débouche sur l’engagement social.

L’homme aimait la vie qu’irradiait un rire permanent, secret d’une irrésistible empathie. Sa vie était une école d’intégrité naturelle, bien loin de l’ascétisme moralisateur de prédicateurs idéologisants. Et parce qu’il aimait la vie, il la voulait belle pour son peuple et pour son pays. L’homme était certes malade et était allé se soigner à Paris. A son retour, nous étions tous dans la conviction que tout allait pour le mieux.  Et patatra ! que dire sinon contenir notre douleur et lui souhaiter la paix de l’âme.  Va guerrier, ardent patriote, repose en paix dans la terre qui t’a vu naitre et que tu as tant aimé

L’Evénement

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