Message du Front pour la Défense de la République (FDR)

Peuple du Burkina Faso, Militants et sympathisants du Front pour la Défense de la République,

Vous avez été des milliers au Burkina et à travers  le monde à accueillir avec enthousiasme la naissance du Front pour la Défense de la République. Et chaque jour, vous êtes des milliers de personnes à manifester un intérêt croissant  et un engagement fort appréciable à mener le combat aux côtés du FDR pour mettre un terme définitif à la tyrannie au profit d’un État de droit respectueux de la dignité humaine et des valeurs démocratiques.

Merci à toutes et à tous pour cette adhésion massive aux idéaux  du FDR, dont l’unique volonté est de travailler à libérer totalement notre pays du terrorisme et de toute forme de dictature.

Nous saluons toutes les initiatives en cours et encourageons tous les démocrates sincères qui s’organisent, de jour comme de nuit,  pour qu’ensemble nous sonnions le glas de la dictature sauvage instaurée par le MPSR2.

Nous adressons nos salutations militantes aux initiateurs de l’appel à la résistance ainsi qu’à tous les magistrats du Burkina Faso qui ont su donner une réponse historique et cinglante aux fossoyeurs de l’indépendance de la justice et du principe sacré de la séparation des pouvoirs.

À toutes les victimes civiles, militaires et paramilitaires, à nos concitoyens jetés en prison, kidnappés, séquestrés pour leur opinion, contraints à l’exil, aux parents, amis et connaissances des personnes tuées pour ne plus gêner le festin des plus forts du moment, retenez ceci : Tout a une fin. L’horreur du génocide rwandais a fait place aujourd’hui à une société plus humaine et plus prospère.  Nelson Mandela a fini par être libéré après 27 ans de détention. L’Apartheid a été vaincu en Afrique du Sud.  Aux États-Unis, Rosa Parks la grande dame de l’Alabama a défié les lois ségrégationnistes pour s’asseoir sur un siège de bus interdit aux noirs.  C’est vous réaffirmer avec force et conviction que la dictature féroce qui s’est installé dans notre pays prendra fin et très bientôt.

Mes chers frères et sœurs

Sur le chemin de  la lutte pour la  liberté et le respect de la dignité humaine, il y aura certes des calomnies, des mensonges, des injures en tous genres, des montages grossiers et grotesques pour espérer atteindre notre moral et surtout pour vous amener à abandonner le combat à nos côtés. Mais c’est peine perdue.

Vous avez été témoins de la violence outrancière et des insanités à notre endroit après notre appel du 4 avril dernier. C’est la preuve palpable de la panique généralisée dans la bergerie. Ils sont affolés et désemparés, ils ont peur de perde  leurs privilèges indus. Nous allons les y contraindre.  A la réalité, ils ont été sonnés et assommés parce que leur forfaiture était trop grosse pour rester éternellement cachée. On ne peut pas trahir éternellement tout un peuple.

Ils sont aux abois, ils seront encore plus violents et plus féroces dans les jours à venir, ils vont accentuer les menaces de morts. Mais, restons sereins et calme. Il faudra bien plus que ces hurlements et vacarmes pour freiner notre élan véritablement patriotique.

Rien n’arrêtera notre dynamique et rien n’entamera notre détermination. Qu’ils se le tiennent pour dit! Ni les mensonges dont ils sont les champions, ni la propagande et les calomnies sur lesquelles reposent les fondements de leur pouvoir, ni même la terreur sauvage qu’ils infligent à notre peuple, ni rien, je dis bien rien n’arrêtera le FDR. Nous allons vaincre la dictature, nous allons enterrer la tyrannie de Ibrahim Traoré qui a trompé notre peuple et trahi son serment devant Dieu et la Nation.

A leurs petits activistes sans repère moral et éthique à qui les prédateurs jettent des victuailles pour salir l’honneur des honnêtes citoyens, sachez que les jours de la dictature sont comptés.

Vous avez intérêt à vous ressaisir pour ne pas être emportés avec vos manipulateurs par le vent de la liberté et de la justice qui commence à souffler avec force sur le Burkina Faso. Sachez qu’aucune dérive, commise sous cette tyrannie, aucun attentat contre la constitution et la démocratie, aucune violation des droits de l’homme ne restera impuni.

Peuple du Burkina Faso

Nous rappelons à toutes fins utiles que notre combat est un combat démocratique avec comme objectif la restauration totale de l’Etat de droit. Contrairement à eux, nous n’avons aucune velléité putschiste.

On ne peut pas demander le rétablissement de l’ordre républicain et prôner la prise illégale du pouvoir d’Etat par les armes comme eux ils l’ont fait. Au contraire notre combat est de faire en sorte que Ibrahim Traoré et sa bande soient les derniers putschistes de notre histoire.

Il ne s’agit pas d’un procès en règle contre l’armée mais d’une plaidoirie en faveur d’une armée républicaine. Parmi ceux qui souffrent des conséquences des coups d’état, il y a en premier lieu l’armée elle-même, par la cassure, la désarticulation de la chaîne de commandement et l’inversion des règles déontologiques de l’institution militaire. Il résulte des coups d’états une division et une fragilisation de l’armée en tant qu’institution.

Nous pouvons construire une armée républicaine et non politisée, car nos forces armées nationales que nous saluons au passage regorgent d’officiers, de sous-officiers et de soldats, valeureux, courageux, professionnels et profondément républicains, qui croient comme nous en la démocratie et en l’Etat de droit.

Militants et sympathisants du FDR, peuple du Burkina Faso.

Concernant les allégations de collusions dont ils nous accusent  sans la moindre preuve, nous réaffirmons avec force que dans ce combat, la France n’est pas et ne sera pas notre alliée, nous comptons exclusivement sur la force et la foi inébranlable de notre peuple à se libérer de cette tyrannie cruelle et cynique. Hier notre peuple a vaincu la tyrannie, aujourd’hui il vaincra la dictature de Ibrahim Traoré.

Pour autant nous n’allons pas faire comme eux, spécialistes des boucs émissaires, pour manipuler les esprits faibles. Celui qui a besoin de la France et de la Côte d’Ivoire comme boucs émissaires pour espérer cacher son échec que rien ne peut cacher, c’est bien ceux qui se cache derrière l’héritage de Thomas Sankara pour tromper notre peuple. Ces jeunes officiers n’ont ni le courage, ni l’intégrité encore moins la vision de Sankara. On peut utiliser les armes du peuple pour braquer le pouvoir et s’autoproclamer chef d’Etat mais on ne peut pas s’autoproclamer Sankara. Sankara était un personnage porteur d’une forte éthique. Sankara était la voix des sans-voix,  Sankara s’est fait le porte-parole des plus faibles, l’espoir de la veuve et de l’orphelin. Sankara a souhaité malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple. Aujourd’hui nous savons tous qui bâillonnent notre peuple. 

Chers compatriotes, nous devons garder toujours à l’esprit que le panafricanisme de Sankara, tout comme de Lumumba, de Modibo Kéita, de N’Krumah, de Cheick Anta Diop n’était pas la haine et le rejet des autres peuples. Ses panafricanistes ne combattaient pas l’Occident. Ils combattaient plutôt la domination. Toutes les formes de domination.  Sankara aimait la démocratie, Sankara était humaniste, Sankara acceptait la contradiction, Sankara était intègre et aimait la liberté. Tout ce que l’histoire retiendra de ces Hommes et femmes qui essaient de terroriser notre peuple aujourd’hui pour espérer durer au pouvoir,  c’est qu’ils ont effectivement enterré Sankara, au sens propre comme au sens figuré. Mais un jour viendra où la pensée et l’action politique de Sankara sera réhabilité. En attendant, la priorité du FDR est de travailler pour que notre pays soit libéré du joug des terroristes ainsi que de la tyrannie imposée par le MPSR.

Le FDR exige avec force et sans ambages les exigences suivantes de notre peuple:

-la libération sans conditions et sans délai de tous les détenus et otages, civils comme militaires enlevé ou séquestré par le MPSR.

– le respect des décisions de justice et l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur toutes les violations des droits de l’homme et l’organisation d’un procès historique et équitable pour rendre justice aux victimes.

-la mise en place d’une transition civile consensuelle  et inclusive pour construire l’unité nationale, la paix et la stabilité, ce, après avoir tenue une conférence nationale souveraine.

-le retour sans délai de tous les déserteurs sur les fronts de combats, aux côtés de leurs frères d’armes qui se battent avec courage pour la libération de notre pays.

Nous réitérons notre appel à  toute la jeunesse de notre pays, aux forces démocratiques, aux légitimités sociales, aux défenseurs des droits humains, à toutes les organisations socio-professionnelles, toute tendance confondue, mettons-nous ensemble  dans le combat contre la tyrannie. Comme disait Monseigneur Desmond Tutu, si vous êtes neutre devant une situation d’injustice, c’est que vous avez choisi d’être du côté de l’oppresseur. La victoire de notre peuple sur la tyrannie est inéluctable et imparable.

Soyez mobilisés, prêts et déterminés, pour les prochains mots d’ordre.  Car, aucune dictature ne peut avoir raison d’un peuple insoumis qui a décidé de prendre son destin en main. 

Vive la liberté, vive la République.

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Inoussa Ouédraogo, porte-parole du FDR.

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