La traite massive des esclaves en Afrique a été lancée par le Portugal à la fin du 15ème siècle, dans les années 1400. On estime à entre 25 000 000 et 30 000 000 de personnes déplacées vers l’Amérique via les océans Atlantique et Indien entre le 16ème et le 19ème siècle. Il y a eu d’une part la traite transatlantique des esclaves entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques et d’autre part la traite négrière dans l’Océan Indien. Pour la traite transatlantique qui a favorisé le commerce triangulaire, les navires quittaient l’Europe occidentale pour rejoindre les ports négriers en Afrique. De là, les esclaves étaient transportés au large des côtes américaines. Enfin, les vendeurs d’esclaves ramenaient en Europe les produits qu’ils recevaient en échange. Les occidentaux ont colonisé les îles de l’Océan Indien à partir du 17ème siècle.
Selon un article de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la France était le foyer de la traite négrière en Afrique. Ses bases, établit au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin ont causé la traite de près de 2 000 000 d’Africains, durant cinq siècles de colonisation. Etant à l’origine de la traite des esclavages, le Portugal a transporté près de 6 000 000 d’Africains vers l’Amérique. Il a colonisé des pays tels que : le Brésil, l’Angola, le Mozambique, la Guinée Bissau. A la suite du Portugal, l’Angleterre a également alimenté cette traite des esclaves, dès le 16ème siècle. Il est responsable de la traite de près de 3 500 000 Africains. A côté de cette traite des esclaves, d’autres pays africains étaient sous le joug d’une domination sanguinaire. C’est le cas de la République démocratique que Congo, du Rwanda et du Burundi. La Belgique, du fait de ses pratiques inhumaines au Congo, y a causé la mort de près de 10 000 000 de personnes. Les chiffres sont de l’UNESCO.
Dans sa déclaration officielle de la journée internationale de l’abolition de l’esclavage, le Secrétaire général de l’Organisation des nations Unies (ONU), Antonio Guterres, appelle à réparer les erreurs de l’histoire et à bâtir un monde débarrassé de cette abomination. « Les différents Etats doivent légiférer, protéger les droits des victimes, éliminer les pratiques et les conditions qui permettent à l’esclavage moderne de prospérer, qu’il s’agisse de la traite, de la servitude pour dettes ou de la marginalisation économique » a-t-il souhaité. Il en est de même pour les entreprises. Elles doivent jouer leur rôle tout en veillant à ce que leurs pratiques commerciales respectent les droits humains de toutes et tous.
Minata Dabiré