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Quand le mauvais exemple vient des étudiants

 

Bravo aux étudiants journalistes de l’Eveil Education, ce bimensuel d’Informations et de culture générale dont la qualité des écrits augure un bon avenir professionnel pour leurs auteurs. L’article sur la difficulté pour les élèves et les étudiants à cohabiter dans un même espace interpelle les étudiants sur l’image qu’ils véhiculent auprès de leurs frères des lycées. On peut comprendre les problèmes de la vie dans les grands ensembles mais avec des effectifs d’étudiants estimés à 200, on est loin du seuil de tolérance décrit par les sociologues. En principe, s’il y a de la discipline les rapports sociaux ne devraient pas en souffrir. Seulement voilà. Quand des jeunes franchissent la porte du lycée avec le bac en poche, ils ont tendance à croire qu’ils entrent dans un monde où seuls sont admis les grands. A partir de ce moment, ils considèrent que ceux qu’ils ont laissés derrière sont des petits qui ne méritent aucune considération. Que quelques étudiants de l’Université polytechnique de Ouahigouya en viennent à oublier aussi vite les règles qui régissaient leur vie d’élèves au point de perturber la quiétude de leurs jeunes frères traduit cette tendance à la permissivité absolue qu’ils croient être la caractéristique des universités. C’est une erreur. L’université est en principe un espace où l’autodiscipline est de règle. Entre majeurs, on n’a pas nécessairement besoin de brandir la menace pour obtenir le respect d’un code de bonne conduite sociale. Tout le monde sait que l’étudiant burkinabé est un galérien. Rien ne sert de snober les jeunes frères en se prévalant d’un avantage illusoire. N’est-il pas préférable de s’imposer par le bon exemple ?

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