Je dois dire d’emblée que je suis meurtri dans ma chair et dans mon âme pour tout ce qui arrive à mon Burkina tant aimé ! Je m’incline à la mémoire de tous ceux qui ont donné de leurs vies pour me permettre de pouvoir écrire ces lignes. Que la terre sacrée du Faso leur soit légère ! Je suis prêt comme eux au sacrifice suprême pour ce pays qui m’a vu naître, qui m’a nourri, qui m’a permis de faire des études et d’être ce que je suis aujourd’hui !
Pour avoir déjà payé de mon silence comme vous pourrez le lire par lien https://lefaso.net/spip.php?article61940, j’ai décidé de faire cet écrit.
C’est avec beaucoup d’amertume que j’assiste à ce débat sur les réquisitions !
Selon le Pr Joseph KI-ZERBO dans A quand l’Afrique ? je cite : « Sans identité, nous sommes un objet de l’histoire, un instrument utilisé par les autres : un ustensile. »
Je propose à tous les leaders d’opinion et soutiens du régime en place de s’organiser pour aller de manière rotative au front afin d’ôter à tous les pourfendeurs un quelconque alibi ! Nous avons une chance inouïe que toutes les étoiles soient alignées (Burkina Faso, Mali et Niger) pour nous permettre de revendiquer notre place dans ce monde où le faible n’a plus droit à la vie. Ce qui se passe actuellement en Ukraine et en Palestine, nous le démontre amplement. Je cite encore le Pr Joseph KI-ZERBO dans A quand l’Afrique ? : « L’Afrique doit se constituer à travers l’intégration, car elle n’existe pas vraiment pour le moment. C’est par son « être » que l’Afrique pourra vraiment accéder à l’avoir. » Pour que notre voix puisse compter, nous avons l’impérieuse nécessité de nous unir en combattant les traitres. Seul un frère à vous peut vous trahir, jamais un étranger ! Ceux qui craignent cette union, utiliseront nos frères pour la combattre.
Nous avons beaucoup d’indices pour affirmer que la situation au front s’améliore.On annonçait il n’y a pas si longtemps, l’entrée des terroristes à Ouagadougou. Nous y vivons toujours et y circulons librement.
Ce qui fait la force d’une armée, c’est la discipline. Ce qui fait la force d’une nation c’est la discipline. Peut-on laisser notre cher pays aux mains des égoïstes, des égocentriques ! Selon A. EINSTEIN, je cite : « La vraie valeur d’un être humain se mesure au degré de sa libération de son égo. »
Selon le document « Stratégie offre de soins au Burkina Faso 2020-2022, Plus de trois quart (¾) de la population (77,30%) vit en milieu rural de l’agriculture et de l’élevage. » Si l’on se fie à ces chiffres, 22,7% de la population vivent en ville. Il y a au maximum et je pèse mes mots cent (100) familles au Burkina qui tirent les ficelles au gré de leurs intérêts et cela sans se soucier des autres. Comment comprendre que dans un pays où une partie de la population mange de l’herbe pour survivre ou se noie dans la méditerranée, une autre se sert de l’argent public pour s’acheter un véhicule de fonction de quatre-vingt-seize millions ? C’est dire combien notre compréhension de la démocratie est hors-sol !
Lai Xiaomin, ex PDG d’un fonds d’investissement a été exécuté pour corruption en Chine le 29 janvier 2021. Liu Kinbao, ancien directeur de la Bank China à Hongkong, a été condamné à mort pour corruption. On me brandira à la figure que la Chine n’est pas une démocratie. A cela, je tempérai les ardeurs des défenseurs de la démocratie en leur faisant remarquer que la peine de mort est toujours légale dans vingt-sept (27) états des USA. La fraude de cyanure découverte à Pouytenga par la Douane le 31 juillet 2018 et le 10 novembre 2023, aurait valu le peloton d’exécution à son auteur en Chine. Au Burkina, on dira de lui pardonner ! Le pardon n’a de valeur qu’après une sanction, sinon il équivaut à une prime à l’impunité !
Nous avons besoin de dirigeant altruiste, avec une vision claire qui impose la direction à suivre.
Quand on est politique et/ou croyant, on se doit de se battre pour ce qui est juste !
Dans nos traditions, au nom de l’honneur, lorsque vous posez un acte qui déshonore la famille, on vous laissait deux choix, vous suicider (preuve de courage) ou laisser la famille vous « suicider ». La famille annonçait à tout le monde le lendemain que vous êtes mort en cours de sommeil. De nos jours, l’honneur est une honte et le déshonneur une vertu. Sommes-nous vraiment des Burkinabè ?
Selon Paolo Coelho « C’est votre exemple qui change le monde pas vos opinions ».
J’ai une profonde admiration pour l’altruisme du Capitaine Ibrahim TRAORE qui a renoncé à ses privilèges. Que ceux qui n’ont renoncé à rien, aient la décence au moins de se taire.
Quant à la durée de la transition, faut-il s’y accrocher comme par fétichisme ? Que nenni, nous devons prendre le temps de bien asseoir toutes les bases de notre vivre ensemble. Quiconque a déjà conçu un projet sait parfaitement que dans sa mise en œuvre, il y a des réajustements nécessaires. La vraie plaie du Burkina, c’est son inconséquence !
Pour ôter à tous les aventuriers l’envie de se lancer en politique, il faudrait couler dans la nouvelle constitution, une obligation pour chaque burkinabé, de prouver l’origine de ses biens à tout moment de sa vie. Je propose que l’on prenne une Loi pour encadrer et encourager les jeunes à créer des sociétés comme en Corée du Sud pour traquer les indélicats contre rétribution. Cette Loi renforcerait celle sur le délit d’apparence. L’objectif est double : promouvoir la discipline et le civisme. Selon George Orwell « Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime, il est complice ».
Vie éternelle au Burkina Faso
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Rimpingdewinde Paul Stanislas ZOUNGRANA
Clinique les Genêts
pzoungrana@les-genets.net
Cet article touche profondément par son appel passionné à l’unité et au sacrifice pour le Burkina Faso. La citation de Joseph Ki-Zerbo sur l’identité est particulièrement puissante, soulignant l’urgence d’une action collective pour le bien du pays.