LIONEL KABOUI a été assassiné dans la nuit du 05 au 06 Juin 2020 de retour de son pot d’anniversaire à l’occasion de ses 23 ans au restaurant « La Perle ».
Il a été tué par balle de dos et son véhicule criblé de balles avec au moins huit impactes sur le véhicule. Transporté aux urgences traumatologiques de l’hôpital Yalgado OUEDRAOGO, Il est décédé de ses blessures. Une enquête est immédiatement ouverte par le procureur du Faso afin de déterminer les circonstances de sa mort. Une autopsie ordonnée par le Procureur de Faso a été faite le lundi 08 Juin 2023. L’autopsie a permis d’extraire de son cervelet une balle de calibre 6,62*39mms de fusil d’assaut de type AK647 (kalachnikov). Trois mois après l’assassinat la famille dépose auprès du tribunal de grande Instance de Ouagadougou une plainte pour assassinat de Lionel KABOUI contre les deux gendarmes de faction dans la cour de l’hôtel PALACE. Neuf mois après l’assassinat de Lionel KABOUI la famille sans suite relance le Procureur de Faso.
Le 25 Avril 2022 une conférence de presse a été organisée par la famille pour expliquer les faits et la lenteur dans l’enquête. Dans la nuit du 16 au 17 juin 2022 a eu lieu la reconstitution des faits qui du point de vue des témoins ayant pris part, a permis de confirmer ce que la famille t pensaient sur ce qui s’est réellement passé sur la l’assassinat de Lionel. La famille est surprise de l’ordonnance de requalification de non-lieu sur le fait d’homicide volontaire ou involontaire et de non-lieu partiel de renvoi devant le tribunal correctionnel pour non-assistance à personne en danger.
Le conseil de la famille KABOUI, Le Cabinet Prosper FARAMA le 10 novembre a fait appel de la décision. La famille KABOUI représentée par le père de Lionel KABOUI face à l’incompréhension sur cette requalification apporte les éléments de précisions suivants :
1 – Une plainte a été déposée par la famille KABOUI contre les deux gendarmes de faction dans la cour de l’hôtel Palace et non contre BOUDA Dimitri où il est précisé DANS UNE Ordonnance « affaire Bouda Dimitri ». Nous estimons que Bouda Dimitri n’a pas tiré sur Lionel KABOUI et de surcroit ils n’étaient ensemble au déroulement des faits et n’étant pas concerné par l’assassinat de Lionel KABOUI car notre plainte est contre les deux gendarmes de faction dans la cour de l’hôtel Palace.
2 – Il ressort des éléments du PV de la gendarmerie et du PV de la reconstituons et selon les dires des deux gendarmes que le véhicule de Lionel KABOUI est arrivé en même temps que celui de BOUDA Dimitri et les deux véhicules se sont garés au même endroit coté sud de l’hôtel Palace ce que nous contestons selon les informations données par les deux concernés par la bagarre et suivant les différentes directions prises par le véhicule de Bouda et celui de Lionel.
Selon plusieurs témoins des faits et qui l’ont précisé dans leurs dépositions, le véhicule de Lionel n’a pas quitté en même temps que celui de DIMITRI car il n’étant pas concerné par la perte du portable et il rentrait simplement chez lui en contournant la voie l’hôtel palace où étaient stationnés les deux gendarmes à leur poste de garde. Aussi il n’allait pas dans la même direction que ceux qui étaient concernés par la perte de portable.
Lionel KABOUI longeait la voie de l’hôtel Palace pour rejoindre le boulevard France Afrique du côté sud Nord alors que les autres étaient stationnés au milieu de la grande avenue » ZAGRE » à proximité du feu du milieu de la voie où la bagarre s’est déroulée et ont poursuivi après leur déplacement côté Ouest vers la cité.
3 – Le véhicule de Lionel KABOUI a quitté le restaurant La perle en passant devant le centre commercial (BSIC)pour rejoindre la voie longeant l’hôtel palace où était le poste des deux gendarmes. Ceux-ci se sont rabattus sur le véhicule de Lionel qui n’avait rien à voir avec les autres et n’allait pas dans le même sens alors qu’il avait dépassé le poste de contrôle pour tirer sur le véhicule et de dos.
Pendant la reconstitution un des deux gendarmes a même déclaré qu’il a dit à son collègue de ne pas laisser passer ce véhicule parlant du véhicule de Lionel KABOUI et c’est là qu’ils ont criblé lui et son véhicule de balles et de dos ce qui permet d’affirmer que les deux gendarmes n’étaient en danger, aussi Lionel qui les a dépassé n’était pas armé. Une balle atteint Lionel dans la tête du coté de la nuque et plusieurs impacts de balles sur les cotés arrières de son véhicule.
4 – Une simple enquête sur la provenance de la balle de calibre 6,62*39mms de fusil d’assaut de type AK647 (kalachnikov) extraite du cerveau de Lionel KABOUI à l’autopsie pouvait permettre de désigner le tireur de la balle et de l’appartenance de l’arme.
5 -Pourquoi au petit matin du crime les gendarmes se sont dépêchés de ramasser les douilles à proximité de leur poste de garde là ils étaient positionnés et d’où provenaient probablement les tirs sur Lionel et son véhicule?
6 -Pourquoi faire disparaitre les informations de la caméra de vidéosurveillance à l’intérieur de l’hôtel et propriété de l’hôtel ?
7 -A-t-on visionné les caméras de surveillance situées sur les avenues Pascal ZAGRE et France AFRIQUE ?
Peut alors nier l’évidence dans ces conditions le fait d’homicide volontaire et de requalifier les faits pour disculper ceux qui ont tiré sur Lionel KABOUI ?