L’unité d’action syndicale (UAS)

Ces derniers jours, deux événements importants ont occupé l’actualité : il s’agit de l’inondation survenue à la mine de Perkoa qui a bloqué à l’intérieur de la mine huit travailleurs et de l’annonce d’une prochaine augmentation du prix du pain.

1. Concernant l’inondation survenue à la mine de Perkoa, l’UAS tient d’abord à exprimer sa solidarité avec les travailleurs de cette mine et surtout aux familles des huit travailleurs qui n’ont pas pu sortir de la mine après l’inondation. A plus de deux semaines de l’événement, les chances de retrouver les huit travailleurs vivants s’amenuisent de jour en jour. Elle interpelle la direction de la société et surtout les autorités pour que soient engagées toutes les mesures pouvant permettre de les sauver. Dans le même temps, il nous paraît impérieux qu’une enquête indépendante soit menée pour situer les responsabilités en vue de prendre les mesures qui s’imposent pour éviter que ne se reproduise un tel drame mais aussi pour punir les éventuels responsables. L’UAS soutient les familles dans leur exigence d’être associées aux recherches et de bénéficier d’un appui psychologique, financier et matériel.
2. A propos du prix du pain, la Fédération Burkinabè des patrons de boulangeries, pâtisseries  et confiseries (FBPBPC) a annoncé une prochaine augmentation du prix du pain qui pourrait passer de 150 à 200F la baguette de 200g. Comme elle l’a clairement dit au cours de la rencontre du comité tripartite le lundi 25 avril 2022, l’UAS est opposée à une augmentation du prix du pain. Cette position se fonde sur la situation difficile à laquelle font face les populations, la place du pain dans l’alimentation des populations notamment urbaines, la duperie dont les consommateurs ont été victimes en 2017 avec la non application des prix et des poids des baguettes fixés alors par le comité tripartite. En son temps, le gouvernement avait fait preuve de complaisance, voire de complicité à l’égard des patrons de boulangeries.

Tout en prenant en compte l’augmentation du prix du blé sur le marché mondial, nous considérons qu’avec des mesures de soutien du gouvernement aux boulangeries et des réajustements au niveau interne, celles-ci peuvent maintenir les prix actuels du pain. Dans tous les cas, les bénéfices qu’elles escomptent avec l’augmentation des prix seront à coup sûr rognés par la baisse drastique que subira inéluctablement la consommation du pain.

 Ouagadougou, le 1^er mai 2022

Le  Président de mois des centrales syndicales

Olivier OUEDRAOGO

Secrétaire Général/CSB