Les ex -travailleurs de l’Union interafricaine des droits humains ont attrait leur ex-employeur devant les tribunaux. Le tribunal du travail dans un jugement rendu le 11 juin 2010 avait condamné l’institution en des termes pour l’essentiel repris par la Cour d’appel. Au bout du compte, l’institution panafricaine est condamnée à payer à ses ex-travailleurs des indemnités de licenciements, de préavis, des indemnités compensatrices de congés payés et des primes d’ancienneté. Le minimum social prévu par les textes. Seulement voilà, le premier responsable de l’UIDH fait de la résistance. Ce qui allait de soi s’est transformé en bras de fer avec les travailleurs. Ces derniers n’avaient d’autre choix que de recourir à l’arbitrage des tribunaux. Un acte gratuit relevant de la pure méchanceté, dénonce un porte parole des ex-travailleurs qui menace de saisir la doyenne des juges d’instruction à propos de « sommes détournées » à l’UIDH dont le recouvrement permettrait de faire face, selon lui, au règlement de leurs droits. Triste image d’une institution qui avait pourtant cristallisé l’espoir d’une Afrique meurtrie par les violations massives des droits humains et qui semble aujourd’hui tomber dans les abysses ! Depuis le départ de Halidou Ouédraogo, l’UIDH est en effet devenue désespérément aphone. Ses seules activités semblent se limiter aux déplacements de son premier responsable. Alors que les peuples africains continuent de subir les affres de la mal gouvernance, l’UIDH doit plus que jamais se réveiller et jouer son rôle.