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Lucarne Citoyenne N°286

Marche-meeting de l’opposition : De l’insolite sur le parcours

Tout à fait insolite ce spectacle aperçu dans les colonnes de marcheurs. L’insolite, c’est moins le marcheur qui se dit agent de police mais le fait qu’il soit en tenue de travail. Un tel spectacle n’est pas courant et naturellement dans la foule il y en a eu pour exprimer bruyamment leur inquiétude.

 Que vient faire ce monsieur parmi nous s’indignent certains qui pensent à une provocation. Se voulant rassurant, le marcheur atypique dut décliner son appartenance à un parti de l’opposition. Je n’ai pas eu le temps d’aller me changer explique-t-il, je descends de garde. Tout de même, ça pose problème même si on l’a laissé défiler. 

Tout autre a été le sort réservé à ce marcheur arborant un T-shirt CDP et qui n’a dû son salut qu’en prenant ses jambes à son cou. Voilà qui n’est pas normal quand on sait que pour de nombreux burkinabé, bénéficier des T-shirts publicitaires est une véritable aubaine car ce qui compte pour eux c’est la possibilité de s’habiller.

Il aurait fallu plutôt engager avec ce monsieur un dialogue citoyen pour essayer de comprendre, plutôt que de le chasser systématiquement. Est-ce tous ceux qui sont au CDP qui sont d’accord avec le projet présidentiel de modification de l’article 37 ?

L’onde de choc des déclarations de Blaise à Washington

Quand on est dans une situation où l’on tend la sébile, il faut se garder d’insulter la main qui donne. Un homme politique burkinabé raconte avoir rencontré un diplomate américain auprès de qui il aurait instamment insisté pour qu’il y ait un deuxième compact au Faso. Le premier avait été pour nombre de communes et régions du Burkina, une véritable aubaine.

Notre homme politique dont la commune n’a pas dû en profiter aurait aimé qu’un deuxième compact soit inscrit dans l’agenda de la coopération avec les states. Réponse amusée du diplomate américain : « Avec ce que votre président a dit à Washington, vous pouvez faire la croix là-dessus. »

Voilà donc ce que nous attire l’entêtement de Blaise. A vouloir provoquer un bras de fer sur une question d’une si haute importance pour les américains, il fait courir à notre pays le risque de la marginalisation internationale.

Dire à l’homme le plus puissant du monde que son avis compte pour du beurre est une puérile bravade dont il est incapable d’en supporter les conséquences. Instrumentaliser une population burkinabé afin qu’elle accueillir notre héro de président après son acte hautement patriotique en rajoute à la bêtise qui revêt alors une dimension nationale.

Blaise a toutefois une chance de se racheter aux yeux des américains, c’est de dire à son peuple qu’il renonce à modifier la Constitution pour briguer un mandat auquel il n’a plus droit.

Les adieux de Béatrice Damiba à la presse nationale

Elle a fait le bilan de son mandat à la tête du CSC le jeudi 21 août dernier à la salle de conférence de la DGCOOP. Les confrères n’ont pas marchandé leur présence à cette rencontre qui se voulait d’adieu.

Même si les relations ont été parfois houleuses en raison de décisions controversées, les confrères ont tenu à venir nombreux pour témoigner à la présidente du CSC leur gratitude pour son travail jugé remarquable à la tête de l’institution. Y’a-t-il des gens qui veulent me pendre haut et court s’est-elle interrogé au cours de la rencontre.

Finalement aucun candidat n’a voulu soumissionner à ce rôle. Preuve s’il en est que même si des rancœurs existent, elles ne suffisent pas à remettre en cause le travail globalement positif de cette grande dame. Va-t-elle continuer à accompagner les médias ?

Je ne serai pas loin a-telle laissé entendre. Reste à savoir quel sera son prochain point de chute. Pas impossible que son parti le CDP ainsi que son mentor Blaise Compaoré ne vont pas lui confier une mission éminemment politique en ces circonstances particulièrement troubles ?

Dans ces conditions il faut faire une croix sur la disponibilité dont elle espérait tirer parti pour prolonger sa lune de miel avec les médias. Il faut seulement souhaiter qu’un éventuel engagement politique ne change sa vision de ses rapports avec les hommes et femmes de média !

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