• Profession : globe trotter
La nouvelle du malaise subit de notre ministre du foreign office a fait le tour du monde. En visite en Turquie, Djibrill Bassolet s’est écroulé devant les caméras, alors même qu’il devait répondre aux questions des journalistes, en compagnie de son homologue turc. Malaise subit, pas exactement. Ce genre de phénomène ne se produit qu’après une suite d’accumulations de fatigue et de stress. Les spécialistes ont un mot pour désigner ce genre de situation, c’est l’alerte. Visiblement Bassolet est fatigué. Il a beau être un pandore, il a des limites. Certes, on ne peut comparer son job aux conditions que vivent les fantassins tchadiens dans les montagnes des ifoghas au nord Mali. La preuve est faite tout de même, que le fê fê des salons et chambres climatisées ne suffit pas à réparer les longues heures de voyage dans les avions. Mais on dirait que Djibrill est sourd aux alertes. A peine s’est-il remis de sa chute qu’il a repris les airs pour Bruxelles puis pour Djeddah. Selon toute vraisemblance, il ne sera pas à Addis pour le 50ème anniversaire de l’Union africaine. C’est peut-être là un petit sursaut de sagesse. Mais le repos sera de courte durée puisque son agenda le conduit au Japon ce 28 mai. Attention petit Djibrill ! N’imite pas Blaise qui veut. Ngaw…
• Agents de la fonction publique en déshérence
Engagés sur titre en 2006 en qualité d’agents contractuels de l’Etat, des comptables et aides comptables ont été mis à la disposition du ministère de la santé. Seulement voilà ! Ces agents aspirent à avancer dans leur carrière comme le leur reconnaît la loi 013/98/AN en son article 198 mais ils ne le peuvent pas, parce qu’au ministère de la santé, les concours qui y sont organisés ne concernent pas les comptables. Que faire ? Ils contactent la fonction publique qui accepte d’examiner leur situation. Malheureusement la Fonction publique n’accepte de leur ouvrir que les concours professionnels du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat. Curieux tout de même quand on sait que les dits concours ne concernent pas les comptables. N’étant pas en activité dans ce ministère, difficile d’apprendre sur le tas. Pourquoi donc hésite-t-on à régler le problème de ces agents en les reversant purement et simplement au ministère de l’économie et des finances, quitte à ce qu’ils soient redéployés ailleurs ? Cette incongruité s’expliquerait dit-on par le refus de ce ministère de les accueillir. Selon nos informations, la direction des Ressources humaines du ministère de la santé a, depuis 5 ans au moins, constitué des dossiers pour le reversement de ces agents au ministère des finances mais jusqu’à ce jour rien. Alors M. le premier ministre, que se passe t-il ? Où est la synergie dans le travail de votre équipe ?
• Coup de gueule d’un burkinabè
Le CDP et ses satellites ont donc voté la loi organique pour la mise en place du sénat, insensibles aux récriminations de l’opinion publique majoritairement hostile. Aujourd’hui, plus que jamais, il appartient aux institutions et à tous les démocrates de prendre leurs responsabilités face à l’histoire. Aux syndicats de réclamer des augmentations et avantages proportionnels à ceux qui seront octroyé aux sénateurs, aux citoyens d’ester en justice contre les 81 personnes qui ont voté cette loi, au conseil constitutionnel d’établir l’inconstitutionnalité de cette loi : elle viole le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, en éliminant l’immense majorité du sénat qui est réservé aux citoyens d’au moins 45 ans – elle viole le principe de la séparation des pouvoirs en permettant au chef de l’exécutif un tiers des membres du sénat, aux autorités coutumières et religieuses de s’abstenir d’accompagner le CDP dans sa course solitaire. Enfin au président du Faso de ne pas promulguer cette loi qui divise tant et que son peuple réprouve. Chacun assumera sa responsabilité devant l’histoire.