Soirée de vœux au CSC Deux ombres au tableau
2012
Tradition respectée ce lundi 7 janvier 2013. Depuis trois ans au moins, le
CSC organise une cérémonie de présentation de vœux où journalistes et
responsables des organes et associations de la presse et de l’audiovisuel, les
personnels du CSC présentent leurs vœux à la présidente du Conseil supérieur de
la communication. L’attraction cette année portait sur un nouveau venu, l’OBM
dont le premier responsable, Jean Baptiste Ilboudo assistait personnellement à
la cérémonie. C’est un bilan globalement satisfaisant qu’a dressé Béatrice
Damiba, présidente du CSC en ce qui concerne la tenue des médias. Le souhait
pour 2012 dira-t-elle c’était moins d’auditions et moins de sanctions contre les
médias. A l’arrivée, les médias burkinabè se sont effectivement bien illustrés
dira madame Damiba. Quelques ombres au tableau cependant : la condamnation du
directeur de publication de l’Ouragan à une peine d’emprisonnement pour faits de
diffamation et d’outrage et la suspension d’une semaine du journal Le Quotidien
par le CSC sur la base de ses prérogatives, pour fautes éthiques et
déontologiques à répétition. OK. Autant pour nous à l’Evénement si le CSC est
dans son bon droit en frappant notre confrère Le Quotidien, contrairement à ce
que nous avons écrit dans notre édition N°246 du 25 décembre. Mais le plus
important pour nous et c’est là le problème, c’est l’usage que l’on fait de ce
droit. Avouons que le concept d’images choquantes pose vraiment problème.
N’est-ce pas ?
Bobo a enfin son leader
C’est triomphalement que Ouattara Soungalo, le tout nouveau président de
l’Assemblée nationale a été accueilli à Bobo-Dioulasso le week-end du 3 au 4
janvier. Dès Houndé, les populations riveraines sont sorties accueillir le
retour de l’enfant du pays. A partir de la coupole qui marque l’entrée dans la
ville de Sya, tout ce que la région compte de notabilités se sont retrouvées
pour constituer une haie d’accueil et assurer l’escorte jusqu’au lieu de
cérémonie. C’est la liesse dans la capitale du Houet qui a retrouvé sa fierté.
On veut croire que les mesquineries sont maintenant derrière ! On n’a pas oublié
les entourloupes et autres humiliations qui ont parsemé le chemin de cet homme
qui malgré tout à su se frayer son chemin en toute humilité. Le voilà
aujourd’hui auréolé de gloire et d’honneurs. Mais passé l’euphorie, Ouattara
devrait rester égal à lui-même s’il veut réussir l’union des fils et filles de
la région pour espérer une renaissance. La tâche ne sera pas facile mais l’homme
a les qualités qu’il faut pour relever le challenge.
Deux consoeurs au parlement
Elles ont pour noms Benjamine Douamba et Franceline Oubda. Signe particulier
: activistes des droits des femmes. Toutes deux viennent du petit écran où elles
ont officié des années durant. Membres de l’Association des professionnelles
africaines de la communication (APAC) elles n’ont eu de cesse de revendiquer une
meilleure représentation des femmes aux postes de responsabilité quel que soit
là où elles se trouvent, à commencer bien sûr par les médias. Les voilà
aujourd’hui hissées à la représentation parlementaire où les attendent de
nouveaux challenges. Espérons qu’elles y mettront le meilleur d’elles-mêmes dans
le combat pour l’idéal qu’elles ont toujours mené. Bon vent à nos deux
amazones dans une arène bigrement masculine !
Le trafic de conseillers communaux se
ferait-il dans tous les sens ?
On a souvent reproché au CDP sa mauvaise manie de vouloir débaucher les
élus de l’opposition par tous les moyens y compris la corruption. L’exemple de
l’arrondissement N°5 est encore dans les mémoires. Mais le CDP n’en a nullement
le monopole. Tous les partis qui comptent ont usé et usent de cette bonne
vieille méthode pour tenter de s’assurer une majorité qu’ils n’ont pas eue aux
urnes. Machiavel a en effet des émules sous tous les cieux. A Léo le CDP a eu
des sueurs froides le lundi 7 janvier face à l’UPC lors du scrutin qui devait
permettre de désigner le bourgmestre. Comme cela se fait d’habitude, le CDP à la
veille du vote a voulu encaserner ses conseillers pour se mettre à l’abri des
mauvaises surprises. Mais à l’appel, il manquait 9 conseillers. Le jour J, c’est
sans surprise que le CDP a constaté que sur ses 41 conseillers 9 lui ont fait
faux bond. Le parti d’Assimi Koanda l’a échappé belle. Son triomphe était en
effet modeste. Selon nos sources, le CDP a été victime d’une entourloupe venue
de ses propres rangs. En effet, un conseiller déçu de n’avoir pas été retenu
comme candidat par son parti aurait instrumentalisé le vote de ses partisans au
profit de l’UPC. Ça promet une belle ambiance au sein du conseil !
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