Un opérateur mobile pris en flagrant délit de fraude
Le procédé a consisté à se prévaloir d’avantages concédés par le code des investissements pour importer du matériel de téléphonie mobile. Le hic c’est que le délai de validité de ce texte a expiré depuis longtemps. Des contrôles effectués sur les importations faites par l’opérateur mobile durant les années 2008, 2009, 2010 et 2011 ont permit de découvrir que la TVA n’a pas été acquittée pendant cette période. Les impayés se chiffrent à la bagatelle de 2.309 755 425 FCFA. Ce cas de figure donne lieu à une contravention, conformément à l’article 258 al.1 du code douanier. Le montant de la contravention est le triple des droits et taxes éludés, soit six milliards neuf cent vingt neuf millions deux cent soixante quinze mille francs (6 929 266 275). L’amende s’ajoutant aux droits éludés de 2. 309 755 425FCFA, cela fait au total neuf milliards deux cent trente neuf millions vingt et un mille sept cent FCFA (9 239 021 700FCFA) à payer au trésor public. Naturellement le matériel concerné est actuellement sous saisie douanière en attendant une éventuelle transaction. Bravo à ces gabelous dont le civisme va sans doute permettre d’améliorer les recettes fiscales. A condition bien sûr que des « coupeurs de route » ne dévient en aval la trajectoire du magot. La vigilance doit donc être de rigueur. Il y va de notre survie à tous.
L’OBM bientôt dans les fonts baptismaux
En 2000, les hommes de médias burkinabè s’étaient donné un organe d’autorégulation dénommée Observatoire National de la Presse (ONAP), avec l’objectif combien noble de contribuer à une plus grande professionnalisation de ses membres à travers la promotion des normes éthiques et déontologiques qui régissent la profession. Très vite l’ONAP a malheureusement cessé de fonctionner sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Et on ne voit pas non plus poindre une quelconque volonté de ses responsables de réactiver la structure par la convocation des ses instances statutaires afin de procéder à un examen critique de sa vie et de son fonctionnement ou plutôt de son non fonctionnement. Le Centre de Presse Norbert Zongo sur la base de ce constat a pris l’initiative d’engager un processus de création d’un nouvel organe afin d’accompagner l’activité des médias burkinabè dont le dynamisme se heurte souvent à des défis éthiques et déontologiques. Un comité ad hoc travaille depuis plus d’une année sur les textes organiques avec l’appui de l’amicale des retraités de la communication. Des rencontres avec les acteurs des médias sont programmés durant tout le mois de septembre dans l’objectif de préparer l’assemblée générale constitutive de l’organe d’auto-régulation dont la dénomination provisoire est l’Observatoire Burkinabè des Médias (OBM). Croisons les doigts afin que les hommes de médias trouvent cette fois la bonne formule qui garantisse durablement l’essor et la qualité professionnelle des médias burkinabè.
Simon ne veut pas partir sur la pointe des pieds
Qui en voudra au bourgmestre de la capitale de refuser de partir en catimini, lui qui a un bilan des plus impressionnants à faire valoir ? Même si on n’aime pas le petit, il faut reconnaître son mérite d’avoir su diriger des hommes aussi désordonnés qu’inciviques comme les ouagalais. Quand on est cardiaque à Ouaga, on court le risque à tout moment de passer l’arme à gauche. On ne peut tout de même pas passer le temps à pester chaque fois que quelque chose vous choque ! On est parfois condamné à la résignation pour conserver la sérénité indispensable aux cœurs malades. Mais enfin, l’homme court a su gérer tout ce sacré monde, même s’il y a laissé un peu de sa santé et bien sûr de lui-même. Mais franchement, on ne peut pas dire autant de tous les maires. Certains y ont cru avoir trouvé une sinécure pour découvrir finalement qu’il s’agit avant tout d’un poste de combat. Pas étonnant qu’ils aient vite baissé les bras. Le bilan de la gestion des maires, ce ne sont pas eux qui doivent la faire mais des cabinets d’audit indépendants qui ne craignent pas de donner la parole aux administrés et qui ont aussi le courage de dire la vérité. Sans un diagnostic rigoureux, certaines communes continueront à faire du surplace pour le malheur des pauvres populations qui aspirent au moins (quoi de plus légitime) aux services sociaux de base !