Depuis l’horrible meurtre du bébé intervenu au secteur 7 de la ville de Ouagadougou, les membres de la communauté d’origine du meurtrier sont dans l’inquiétude. Une bande de jeunes burkinabè se sont en effet mis dans la tête que ces derniers doivent payer parce que tous coupables. Résultat, c’est une chasse à l’homme qui est lancée contre tout membre connu de cette communauté. Le jeudi 5 avril dernier aux environs de 19H, ils sont nombreux ceux qui squattaient leur ambassade, histoire de se mettre à l’abri. S’il est vrai que ce crime est particulièrement horrible, il ne doit pas cependant nous faire perdre la raison. Selon toute vraisemblance, l’auteur du crime est un déséquilibré. La description faite par les confrères sur les circonstances et les actes qu’il a posés incitent à croire que son cas relève plutôt de la psychiatrie. Or ce qui amène un fou à poser des actes n’a rien à voir avec son appartenance à une quelconque communauté. La communauté n’a pas à répondre des actes d’un déséquilibré. Il faut éviter d’exposer la diaspora burkinabè à des représailles. Aucune communauté n’a le monopole de la violence. Les Nigérians qui vivent sur le sol burkinabè aspirent pour la plupart d’entre eux à vivre en paix. Les actes de délinquance d’où qu’ils viennent doivent être traités comme tels par la justice, la seule compétente en la matière. Tout autre comportement ouvre la voie à l’aventure et au chaos.