Depuis le mois de mars 2024, le Burkina traverse une période de forte chaleur, avec des maximales pouvant atteindre les 45°C. Les conséquences sont sans appel. Selon des chiffres du service anesthésiste du CHU-Yalgado Ouédraogo, près de 35 patients par jour sont reçus pour des coups de chaleur. Le taux de mortalité lié aux coups de chaleur vacille entre 25% et 30%. Et comme si cela ne suffisait pas, la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL) en rajoute avec des coupures excessives et désordonnées. Pour cette année particulièrement, les coupures se sont accrues. Les programmes de délestage n’étant pas disponibles, il est donc difficile d’aménager son programme pour s’accommoder avec la situation. Les délestages sont toujours récurrents, avec des durées avoisinant les 12h/24 h dans certains quartiers de la ville. Cette défaillance de la Société nationale burkinabè d’électricité entraine aussi des pertes économiques pour ses clients. Trop c’est trop.
Sécurité nationale : 10 personnes interpellées à Ouagadougou pour terrorisme
La Coordination opérationnelle pour la sécurisation de la ville de Ouagadougou, placée sous l’égide du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a mené plusieurs opérations du 1er mars au 30 avril 2024. Cette opération a permis 24 bouclages de zones effectués, 136 maisons fouillées et près de 744 427 personnes contrôlées. Par la suite, 148 individus suspects ont été interpellés pour enquête, dont 10 pour des faits terrorisme. 140 437 véhicules et engins (3 roues et 2 roues) ont été contrôlés et 959 d’entre eux ont été saisis. De la drogue (26 boules de chanvre indien), des aliments impropres à la consommation, divers matériels tel que 1 750 barriques de cyanure, du matériel de fonte de minerais, 30 sacs de charbon fin, 05 tonnes de fer à béton, et une paire de chaussures militaire saisis, ainsi que 58 armes ont été saisies. Au cours de cette période, la Brigade nationale des sapeurs pompiers a effectué 1 392 interventions ; 1 128 victimes ont été secourues et porté assistance à 29 personnes. Ces résultats sont à saluer. Il faudra donc maintenir ce cap pour éviter que la capitale soit un refuge pour ces bandits, qui fuient les zones de combats.
ONEA-SONABEL : En plus des coupures et désagréments de service, elles en rajoutent avec la fausse note de la publication des mauvais payeurs
Le 17 mai 2024, l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a publié sur sa page Facebook, une note concernant une opération ciblée de recouvrement des créances des abonnés ONEA de la zone de Ouaga 2000. Elle y a joint 17 fiches avec une liste des impayées d’abonnés avoisinant les 30 000 000 FCFA des individus et institutions. Le nombre de factures quant à elles vont de quatre factures à 111. Les concernés sur cette liste ont 10 jours à compter de la date de publication de cette note, pour se mettre à jours dans les paiements. Si de coutume, sur un retard de paiement sur deux à trois factures, les agents de la nationale de l’eau viennent retirer le compteur d’eau chez certains, on en vient à se demander alors comment d’autres arrivent à cumuler plus de dix factures sans être inquiétés. Trois jours après, le 20 mai 2024, c’est au tour de la nationale de l’électricité d’emboiter le pas. Seulement, aussitôt publiée, la liste d’impayée de la Société national d’électricité du Burkina Faso a été contestée. Elle a donc été retirée quelques minutes après la publication, pour correction d’après les responsables. Parmi les créanciers de la SONABEL, il y avait l’ONEA ; comme quoi, la charité bien ordonnée, commence par soit même. Dans tous les cas, ces deux institutions n’ont nullement besoin de communiquer de la sorte pour se faire entendre. Les voies et moyens pour contraindre le consommateur à payer ses factures sont connus et il suffit juste de les appliquer à tous équitablement, sans exception.
Principales sources d’informations : Les réseaux sociaux presqu’en tête du classement
Selon le dernier rapport d’Afro-baromètre, Internet et les réseaux sociaux sont considérés comme des sources d’informations pour respectivement 41% et 45% des personnes interrogées, contre 21% en 2014-2015. Le rapport indique également que 15% des personnes interrogées se sont informés à travers la presse papier entre 2021 et 2023. Les réseaux sociaux surpassent ainsi la presse papier et se placent juste derrière la radio, qui reste la source d’information la plus populaire avec 66% des mentions, contre 71% en 2014-2015. La télévision, elle, arrive en 3ème position avec 54% des mentions, contre 52% il y a dix ans. Quant à la presse papier, elle est la source d’information la moins utilisée. Cependant avec la prolifération des fake news et de la désinformation, il faudra être prudent. Selon notre confrère en ligne digitalmagazine.bf face aux nombreuses plaintes concernant la désinformation, les plateformes sociales réduisent l’exposition des utilisateurs à l’actualité au profit du divertissement. Cette mesure vise également à éviter les polémiques liées au paiement de droits voisins aux médias. L’étude a touché plus de 53 000 personnes dans 39 pays africains.
