« Guimbi-Femme d’impact et d’excellence » c’est par ce trophée que les organisateurs de de la 6ème édition du Wolaf ont voulu salué les prouesses de Cendrine Nama dans le domaine de la consolidation de la paix et la cohésion sociale. Selon Elodie Bambara, Commissaire au prix Guimbi, ce prix récompense une personnalité qui s’est « particulièrement » distinguée à travers des actions entrant dans le cadre de la thématique de l’année. Dans ce contexte de double crise sécuritaire et humanitaire, de nombreux acteurs sont engagés sur le terrain sur ces questions de promotion de la paix et de cohésion sociale. C’est au vue des actions qu’elle mène au plus profond du continent, sur le terrain, auprès des communautés, que le choix du jury s’est porté sur la personne de Cendrine Nama. « C’est vrai qu’il y avait de nombreux autres candidats, mais pour cette année, le jury a estimé que les interventions et les initiatives de Cendrine Nama étaient les plus pertinentes et les plus globales » a indiqué Elodie Bambara.
Artiste musicienne, Fashion designer et Coordonnatrice pays de United states institute for peace (USIP), Cendrine Nama est une activiste des droits humains. À travers ses actions sur le terrain, elle a pu renforcer et établir un modèle de dialogue entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations ainsi que les communautés. Cela aurait permis selon le jury de renforcer la cohésion sociale, mais également de contribuer efficacement au retour de la paix dans certaines localités. Pour l’activiste des droits humains, cette reconnaissance est une consécration du travail qu’elle fait depuis des années. « Je pense à toutes ces communautés engagées qui travaillent et qui essayent au quotidien de travailler pour une cohésion, pour un mieux vivre ensemble et tous ces acteurs, ces ambassadeurs de la paix méconnus, c’est pour eux aujourd’hui que je pense que je reçois ce prix-là » a-t-elle salué.
A l’en croire, c’est une nécessité aujourd’hui que chaque individu s’engage pour la paix et la cohésion sociale. De son point de vue sur l’autonomisation de la femme, l’activiste des droits humains pense que ce n’est plus nécessaire de dire qu’il n’y a rien que la femme veuille, qu’elle ne puisse pas atteindre. « Je pense qu’aujourd’hui, on ne peut plus dire que la société nous enchaîne. On peut dire que nous sommes enchaînées par notre propre mental. Il faut que nous brisions ces barrières-là et que nous allions au-delà, que nous puissions aller chercher ce qui nous revient de droit » a-t-elle lancé.
Tout en remerciant le Wolaf pour le choix porté sur sa personne pour ce prix, Cendrine Nama a salué les efforts déjà faits par cette structure dans la promotion du leadership féminin. Elle a souhaité que le Wolaf aille chercher les jeunes filles qui ne sont pas forcément en ville, mais qui ont un leadership à exprimer et ont juste besoin d’un coup de pouce pour éclore.
En rappel, le Wolaf est un programme annuel porté par un consortium d’associations de jeunes qui vise à renforcer le leadership de la jeune femme à travers un panel intergénérationnel, qui inclut dans les activités, un programme de mentorat, des sorties et un grand forum national qui est un salon des initiatives de développement. Les prix Guimbi sont des distinctions, qui visent à célébrer le leadership des femmes, qui séduisent particulièrement dans l’aspect national en matière de leadership dans leur domaine, mais également les hommes et les entreprises qui font également la promotion du leadership des femmes. Dans le cadre des prix Guimbi, il y a 07 prix, dont deux grands prix d’honneur et 05 autres prix thématiques.
Minata Dabiré